Who’s who ?

Femmes de Science

« L’Effet pervers des quotas »

À l’occasion de la journée internationale des droits des femmes le 8 mars, nous vous proposons une nouvelle série d’Act’ULB « Femmes de Sciences ».

Si Véronique Feipel n’a pas vraiment ressenti de limitations ou de préjugés dans sa carrière du fait d’être une femme, la chercheuse du Laboratoire d’anatomie fonctionnelle (Faculté des Sciences de la Motricité) se souvient malgré tout de quelques remarques sexistes.

Notamment lorsqu’elle envisageait de partir à l’étranger en post-doctorat, quelques mois après son congé de maternité : « Elle revient tout juste de son congé de maternité et elle repart déjà, c’était la remarque que l’on m’avait faite à l’époque », explique-t-elle, « C’est un des rares moments où j’ai ressenti que ma condition de femme ressortait ». Heureusement, depuis lors, les pères s’impliquent plus dans l’éducation des enfants et n’hésitent plus à se décharger aussi d’une partie de leurs charges professionnelles, ajoute-t-elle.

En recherche, les quotas de femmes dans les diverses commissions ou conférences sont une étape vers l’égalité, mais à utiliser avec prudence, selon la chercheuse: « Le fait que cela deviennent obligatoire me dérange: ça donne parfois l’impression d’être contactée uniquement pour respecter ce quota plutôt que pour ses compétences. En voulant gommer la différence de genre, on la fait ressortir !

L’idéal serait d’arriver un cran plus loin, au moment où l’aspect du genre n’entrerait plus en ligne de compte ».    Un objectif qui doit passer par un changement progressif des mentalités et de l’égalité hommes-femmes dans la société en général, pense Véronique Feipel.