Innovation belge: ce petit robot va aider les enfants hyperactifs et pourrait remplacer les médicaments

Et pour les enfants hyperactifs, une innovation belge a été présentée ce matin au Spiroudôme de Charleroi. Un robot activé par la pensée et qui n’obéit qu’aux enfants détendus, combattant ainsi les troubles de l’attention.


Après plusieurs années de recherches, le petit robot de la société belge Human Waves, spin-off (entreprise issue d’un centre de recherche académique) de l’ULB, fait ses premiers pas en public.

Il ne peut être contrôlé que lorsque la personne qui porte le casque muni de capteurs est apaisée, donc quand son cerveau émet des ondes dites ‘alpha’, liées à un état de détente.

Le concept est utilisé dans le traitement des troubles déficitaires de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H) qui touche de plus en plus d’enfants.

« On demande à l’enfant de trouver cet état mental qui va lui permettre de se relâcher, ce qui permet au petit robot d’avancer, grâce à des capteurs qui mesurent son activité cérébrale« , a expliqué Anne-Marie Clarinval, administratrice déléguée de Human Waves, dans le RTLinfo 13h.

A terme, cela permettra aux enfants souffrant de TDA/H de visualiser eux-mêmes l’état de détente de leur cerveau. On parviendrait également à endiguer l’utilisation croissante de la Rilatine, un médicament dont les effets secondaires sont parfois critiqués.

Au niveau sportif, les solutions de la société belge permettent d’améliorer la concentration des joueurs. Les Spirous de Charleroi (basket) l’utilisent déjà.

Le saviez-vous ?

Cervelet et apesanteur

Le Laboratoire de Neurophysiologie et de Biomécanique du Mouvement (Faculté des Sciences de la motricité) vient de démontrer pour la première fois, chez l’homme, l’implication spécifique du cervelet lors d’une tâche visuo-attentionnelle en apesanteur. Cette découverte a été rendue possible grâce à l’enregistrement de l’activité électroencéphalographique (EEG) chez les astronautes de la Station Spatiale Internationale (ISS) au cours de l’expérience Neurospat, à laquelle l’astronaute belge Frank De Winne à participé.

Durant cette expérience, pilotée par l’équipe de Guy Cheron et en collaboration avec des chercheurs de l’Académie des Sciences de Hongrie et de l’Université René Descartes Paris V, les astronautes ont effectué une tâche simulant la manœuvre d’arrimage du vaisseau Soyouz à l’ISS au sol (avant et après le vol) mais surtout durant leur séjour dans l’espace.

Les premiers résultats publiés dans Scientific Reports et issus de l’analyse des signaux électriques recueillis à la surface du cerveau, démontrent que le cervelet intervient de façon spécifique lorsque les astronautes effectuent cette tache sensori-motrice en apesanteur et en flottement libre dans l’ISS.

Ces résultats apportent un nouvel éclairage fondamental sur le rôle essentiel joué par le cervelet.

Who’s who ?

Femmes de Science

« L’Effet pervers des quotas »

À l’occasion de la journée internationale des droits des femmes le 8 mars, nous vous proposons une nouvelle série d’Act’ULB « Femmes de Sciences ».

Si Véronique Feipel n’a pas vraiment ressenti de limitations ou de préjugés dans sa carrière du fait d’être une femme, la chercheuse du Laboratoire d’anatomie fonctionnelle (Faculté des Sciences de la Motricité) se souvient malgré tout de quelques remarques sexistes.

Notamment lorsqu’elle envisageait de partir à l’étranger en post-doctorat, quelques mois après son congé de maternité : « Elle revient tout juste de son congé de maternité et elle repart déjà, c’était la remarque que l’on m’avait faite à l’époque », explique-t-elle, « C’est un des rares moments où j’ai ressenti que ma condition de femme ressortait ». Heureusement, depuis lors, les pères s’impliquent plus dans l’éducation des enfants et n’hésitent plus à se décharger aussi d’une partie de leurs charges professionnelles, ajoute-t-elle.

En recherche, les quotas de femmes dans les diverses commissions ou conférences sont une étape vers l’égalité, mais à utiliser avec prudence, selon la chercheuse: « Le fait que cela deviennent obligatoire me dérange: ça donne parfois l’impression d’être contactée uniquement pour respecter ce quota plutôt que pour ses compétences. En voulant gommer la différence de genre, on la fait ressortir !

L’idéal serait d’arriver un cran plus loin, au moment où l’aspect du genre n’entrerait plus en ligne de compte ».    Un objectif qui doit passer par un changement progressif des mentalités et de l’égalité hommes-femmes dans la société en général, pense Véronique Feipel.